Ecrans en veille – Enfants en éveil

Une campagne de sensibilisation vient d’être lancée par la Fédération Wallonie-Bruxelles : « Écrans en veille – Enfants en éveil ». Elle rassemble de nombreuses recherches sur les dangers de la télévision pour le développement naturel des enfants de moins de 3 ans. On peut retrouver sur le site yapaka.be de courts textes, des références de livres et des vidéos de spécialistes qui reprennent plus en détail chacun des arguments. Voici 5 conclusions tirées de ces différentes recherches qui montrent à quel point la télévision peut freiner le développement des plus petits.

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1.    Le bébé se développe en mettant en bouche, regardant, touchant, manipulant, jetant, courant, expérimentant, jouant… A travers ces activités, il développe sa motricité fine, ses repères dans l’espace à trois dimensions et sa capacité à interagir avec ce qui l’entoure. Il a besoin d’activités engageant ses dix doigts et l’ensemble de son corps. Les écrans allumés accaparent toute son attention et risquent de le rendre agité, de nuire à sa concentration. Tout ce temps passé devant les écrans, il ne le passe pas à développer des capacités primordiales pour son évolution.

2.    Le bébé a également besoin qu’on lui raconte des histoires, de feuilleter des livres d’images pour installer les notions d’avant, pendant et après. C’est en se repérant dans le temps grâce aux interactions directes avec les personnes qui l’entourent que l’enfant entre dans le langage. La télévision ne peut, en aucun cas, remplacer l’interaction émotionnelle et affective avec l’entourage. La télévision, même spécifique au bébé et même en présence d’un adulte, ne favorise pas ce type d’interaction car aucune parole n’est vraiment adressée au bébé.

3.    Face à l’écran, l’enfant est passif : il n’a pas le sentiment de pouvoir agir sur le monde. Il n’est que spectateur. Or, pour son développement, le bébé doit être acteur et sentir très tôt sa possibilité d’agir sur ce qui l’entoure. C’est ce qu’il fait quand il manipule de petits objets autour de lui et quand il est en relation avec ses proches.

4.    L’enfant doit peu à peu apprendre à faire face à l’absence, au vide, à l’ennui. Cela lui permettra plus tard de ne pas être dans une activité incessante, une avidité de consommation. En se réfugiant dans la consommation des écrans, l’enfant évite d’affronter les angoisses de séparation ou les sentiments de frustration. Cela risque de l’entraîner dans une pseudo-satisfaction qui ne l’apaisera jamais car le manque est interne et ne sera jamais comblé par un objet extérieur.

5.    Soumis aux écrans, le jeune enfant devient captif du rythme très rapide des images, des couleurs, des sons. Cet environnement est d’une intensité largement supérieure aux stimulations habituelles de la vie quotidienne d’un bébé. Il risque alors d’intégrer cette excitation comme ingrédient nécessaire dans sa personnalité en formation. D’un côté, on recourt à la télé pour que l’enfant reste tranquille et de l’autre, aussitôt que l’écran est éteint, ce même enfant révèle une agitation croissante.

A tout âge, le temps passé devant les écrans est un temps pendant lequel l’enfant ne joue pas. Or le jeu est une activité primordiale qui lui permet de développer créativité et capacités intellectuelles ainsi que l’acquisition du langage.
De plus, le jeu encourage l’enfant dans ses capacités à être seul et à se confronter à l’ennui, points essentiels à son développement.

Ainsi, l’enfant s’éveille, à l’écart des écrans, en jouant dans la vie quotidienne avec ses parents, ses proches et dans les structures d’accueil auxquelles ses parents le confient.

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